« La perfection est atteinte, non pas lorsqu’il n’y a plus rien à ajouter, mais lorsqu’il n’y a plus rien à retirer » selon Antoine de Saint-Exupéry.
Dedôme n’y est pour rien dans l’agrément de conduite de votre véhicule ; c’est la moto qui fait tout. Dedôme s’emploie en revanche à exploiter et mettre en valeur les qualités de votre moto, sans les dénaturer.
Si on vous dit « mon side va bien », vous comprenez que le side-car est top et c’est réducteur. Ce n’est pas le side-car qui va mais bien le véhicule entier et il faut comprendre : « ma moto transformée en side-car va bien ».
Dedôme construit des side-cars et transforme votre moto.
Construire un side-car reste facile quand le premier modèle a été bien pensé.
Transformer s’avère toutefois plus compliqué dans la mesure où les motos sont toutes différentes, notamment au niveau :
- Des fixations
- Du train avant
- Des suspensions
- Des freins
- Du circuit électrique
A partir de là, on fait face à différentes façons de transformer :
Side car à Cuba
Le transformateur attache un side-car à la moto sans rien modifier. Par exemple à Cuba, les utilisateurs accrochent et décrochent le side-car aux motos d’époque importées d’URSS, selon l’usage. J’ai besoin de transporter ma famille (ou une chèvre), je prends le side-car ; et je décroche quand je souhaite me déplacer plus facilement en solo. Ça vaut et ça va avec une moto de 15 cv et des conditions de circulation à la one again. Par contre, si vous faites ça avec une machine de 100cv et nos conditions de circulation, vous avez un piège à 3 roues qui peut vous mettre à mal.
* cette méthode permet d’utiliser sa moto en mode solo ou en mode side-car.
2. Radicale* ou racing
Side-car allemandLe transformateur impose sa vision du side-car, sa conception, sa patte, sa touche et revisite ; on remplace la fourche et les roues, on déplace le pivot de direction et l’amortisseur avant voire arrière, tandis que l’ESA se fait débrancher et l’ABS déposer.
Après ça, le propriétaire reprend un nouveau véhicule ; ce n’est plus la moto qu’il a connu, c’est un attelage avec un comportement qui lui est propre, typé karting sans autoguidage. Cette pratique a inoculé une idée récurrente depuis 40 ans dans l’esprit des gens qui affectionnent la moto : “le side-car c’est plus de la moto, c’est un autre monde, c’est pas pour moi…”
* cette technique reprend des idées appliquées à la compétition et privilégie l’efficacité au sens sportif.
3. Analytique* ou technosophique
Side-car en 1904Le transformateur s’attache à conserver les caractéristiques de la moto solo ; il diminue le déport au sol tout en conservant le train avant, renforce les amortisseurs sans déplacer les points de réaction et garde l’ESA éventuellement dynamique, conserve les jantes, peut remplacer le pneumatique sans en changer le profil, adapte l’ABS et l’ESC, etc. Ici le side-car s’adapte, s’unit et épouse la moto(1).
* au sens de l’Analyse de la Valeur : démarche rationnelle d’optimisation d’un produit pratiquée en bureaux d’études.
Après ça, la moto a conservé son agrément de conduite, son autoguidage et son attirail technologique qui la rendent attachante pour que le propriétaire retrouve toutes ses qualités après transformation. Prenons un conducteur Lambda assis sur sa moto, les mains sur le guidon et les pieds sur les repose-pieds : il ressent mieux le contact du pneu avant avec la route quand le cheminement des vibrations est direct ; c’est pourquoi la fourche télescopique souvent décriée n’a jamais été remplacée. C’est pour cette même raison que le conducteur doit être « assis » sur l’amortisseur arrière. Rien de mieux pour s’intéresser à la conduite et rester en éveil, prendre du plaisir à conduire.
(1) ici, on pourrait citer Eric de Seynes paru dans Cafe RacerHors Série 2020-2021, en remplaçant « Yamaha » par « Dedôme » sans prétention, et « moto » par « side-car ».
Le cœur de notre travail est le savoir-transformer une moto en side-car, c’est faire pour que le conducteur profite des qualités originelles de sa moto qui ont un coût à l’achat ; il y aurait plus à dire encore sur le confort du passager, mais c’est un autre sujet à part entière.
Le renouvellement continu des modèles de motos est le moteur des ventes de transformations « side-car » ; les constructeurs qui créent des nouveautés sont pour nous des promoteurs, génèrent le renouvellement et attirent de nouveaux pratiquants ; les modèles évoluent avec plus de confort, de puissance, d’options et l’intelligence du transformateur est de suivre cette évolution sans amputer la moto : trains roulants, indicateur de vitesse, ordinateur de bord, suspensions intelligentes, freinage, anti patinage et plus encore.
Soit, pour faire simple et conclure, s’il existait une charte du transformateur ou une norme, la règle de l’art en la matière passerait par :
- La réduction du déport au sol de la roue avant
- Des suspensions renforcées
- Une roue de side-car freinée
Sans ça, oubliez le side-car et poursuivez solo !
Cette page est dédiée aux téméraires qui vont « bien droit » avec l’esprit du side-car et à ceux qui se demandent pourquoi Dedôme ne fait pas comme les Autres. Et quid encore d’un pneu auto sur une roue avant avec un pivot de direction de moto, d’étriers de frein auto avec une énergie cinétique de moto, de l’effet gyroscopique et du poids d’une roue auto comparés à ceux d’une roue de moto, etc.(?) Un véhicule conçu pour transmettre fidèlement l’état des liaisons au sol avec des solutions typiques aux trains roulants, renseigne son conducteur, l’intéresse et lui permet d’affiner sa conduite. Il le gratifie et lui donne plaisir à conduire parce que, cerise sur le gâteau, le side-cariste qui monte un col avec un véhicule conçu comme tel, arrive en haut avec la banane et le sentiment d’avoir piloté ; inversement, un véhicule avec des suspensions alambiquées disperse l’état des liaisons au sol, place son pilote dans l’expectative et lui fait des chaleurs au point qu’il arrive en haut frustré avec l’impression d’avoir mal conduit (!) in fine.
